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Comprendre ce qu'est un "vice caché" dans une propriété

  • Photo du rédacteur: Nicolas Davis
    Nicolas Davis
  • 7 sept. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 sept. 2023


Comprendre ce qu'est un Vices Cachés dans une Propriété Immobilière

Lorsque l'on achète la maison de ses rêves, il peut arriver que des problèmes surgissent après l'achat, des problèmes auxquels personne n'avait songé au moment de la transaction : des fondations défaillantes, de la moisissure cachée dans les murs, des infiltrations d'eau dans le sous-sol... Tout ceci pourrait bien être un vice caché.


La garantie légale de qualité

Que vous achetiez un immeuble d'un professionnel de l'immobilier ou d'un particulier, la loi vous protège grâce à ce que l'on appelle la garantie contre les vices cachés, également connue sous le nom de "garantie légale de qualité".

Cette garantie ne concerne pas seulement l'immeuble lui-même, mais également tout ce qui y est rattaché, tels qu'une piscine, une cheminée, une galerie, un garage ou un entrepôt.


Attention aux exceptions !

Il existe cependant des exceptions à cette garantie. Par exemple, si vous achetez un immeuble vendu sous le contrôle de la justice, suite à une décision de tribunal, vous ne bénéficierez pas de la garantie contre les vices cachés.


Qu'est-ce qu'un vice ?

Un vice est un défaut qui nuit à la qualité de l'immeuble, un défaut si important qu'il empêche le propriétaire de l'utiliser ou d'en jouir normalement. La loi vous protège lorsque ce défaut est si grave que si vous aviez eu connaissance de son existence, vous n'auriez peut-être pas acheté l'immeuble, ou vous l'auriez fait à un prix moindre.


Les vices cachés

Un vice est qualifié de "caché" s'il remplit les trois critères suivants :

  • Il n'est pas apparent, et une simple inspection ne permet pas de le découvrir.

  • L'acheteur n'était pas au courant de son existence.

  • Il existait au moment de l'achat.

Même si le vendeur ignorait l'existence du vice au moment de la vente, il reste responsable du vice caché.


Les vices apparents

Généralement, le vendeur n'est pas responsable des vices qui sont apparents. Un vice est apparent s'il est visible et qu'une inspection élémentaire permet de le détecter, sans nécessiter l'avis d'un expert. L'acheteur doit effectuer une inspection sérieuse, attentive et prudente au moment de la visite de l'immeuble.

En conséquence, le vendeur ne sera pas responsable des vices apparents, de ceux dont il vous a informé, ni de ceux que vous connaissiez au moment de l'achat.


Les recours de l'acheteur

La garantie contre les vices cachés offre à l'acheteur plusieurs recours en fonction de la situation, dont la possibilité d'obtenir une réduction du prix de l'immeuble, le remboursement des coûts de rénovation nécessaires pour réparer le vice, un dédommagement en cas de dommages subis, voire la résolution de la vente pour restituer l'immeuble au vendeur et obtenir un remboursement.


Découverte d'un vice caché : que faire ?

En cas de découverte d'un vice caché, il est impératif d'informer immédiatement le vendeur par écrit de la découverte. L'avis écrit est essentiel.


Acheter à ses risques et périls

Lorsque vous achetez un immeuble "à vos risques et périls", cela signifie que vous l'acquérez dans l'état où il se trouve, avec ou sans vice. Cette mention dans le contrat de vente signifie que vous n'avez pas de protection contre les vices cachés, et que vous achetez l'immeuble en connaissance de cause.


Note : Si vous achetez un immeuble à un professionnel de l'immobilier, il ne peut pas vous le vendre "à vos risques et périls" ou sans garantie légale. Il doit garantir la qualité de l'immeuble.


Devoir de transparence du vendeur

Le vendeur a l'obligation de vous informer des vices qu'il connaît et qui affectent l'immeuble que vous souhaitez acquérir. Il ne peut pas mentir sur l'existence d'un vice, omettre des faits importants pour vous inciter à acheter, ou embellir la réalité pour obtenir un meilleur prix.


Le vendeur doit également informer des vices pour que vous puissiez évaluer les coûts de rénovation ou de réparation nécessaires dans l'immeuble, ce qui peut parfois conduire à une réduction du prix ou à une négociation.


Inspection de l'immeuble avant l'achat

Il n'est pas obligatoire de faire inspecter l'immeuble par un inspecteur en bâtiment avant l'achat, mais la loi prévoit que les vices qui auraient pu être détectés par un acheteur prudent et diligent ne sont pas garantis.


Pour être considéré comme un acheteur "prudent" et "diligent", il faut effectuer un examen visuel attentif de l'immeuble, être à l'affût d'indices apparents de vices et agir comme le ferait un autre acheteur prudent et diligent. Dans certains cas, il peut être judicieux de faire réaliser une inspection plus approfondie par un expert.

Il est recommandé de vérifier si l'inspecteur en bâtiment ou l'expert que vous engagez est couvert par une assurance responsabilité, au cas où des erreurs surviendraient lors de l'inspection.


En conclusion, l'achat d'une propriété est un engagement majeur, et il est essentiel de connaître vos droits et responsabilités en ce qui concerne les vices cachés. Travailler avec un professionnel de l'immobilier expérimenté peut vous aider à naviguer dans ces eaux parfois tumultueuses et à prendre des décisions éclairées pour protéger votre investissement immobilier.

 
 
 

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